mercredi 6 février 2008

AGADIR


Situé entre Atlantique et Méditerranée, dominé par la chaîne de l'Atlas qui culmine à plus de 4000 m et s'achevant au sud dans le désert, le Maroc est une terre où s'exposent à loisir les caprices de la nature, Couleurs, reliefs, climats, paysages multiples, mais aussi palette humaine ou artistique révélant des contrastes saisissants.
Terre de l'Islam où se rencontrent les traditions fortement ancrées, des peuples berbères et arabes, ses quelques 3500 Km de cites sont parsemées de port où l'histoire s'est chargée de appétits de l'Europe occidentale. Le Maroc d'aujourd'hui offre dans ses cités des métissages d'influences dont les taux différent singulièrement entre les cotes exposées au vent des capitales commerciales de l'Occident chrétien et les terres protégées des montagnes du Rif et de l'Atlas..
Dans le coeur des villes comme dans celui de chacune des régions, palpitent les traditions immémoriales- traditions sur lesquelles s'est greffée la foi coranique, qui donne un sens divin aux gestes les plus quotidiens. Malgré cela, cet islam s'est ouvert aux révolutions techniques et à l'évolution morale de cette fin de siècle, les obscurantismes sont repoussés et les pistes d'autrefois peu à peu font place aux routes asphaltées.

En dépit de ces aménagements - dans les us et coutumes comme dans le nouveau confort des stations touristiques -, le Maroc reste encore cette expérience "exotique" qui a bouleversé nombre d'artiste comme Delacroix. Flânerie dans les médinas éternelles des villes impériales, randonnées dans les hautes et sauvages vallées de l' Atlas,plaisirs multiples qu'offre la nature généreuse sur les cotes,mais aussi expériences qui marquent l'âme au contact des grand espaces de la montagne ou du désert... il n'y a ici ,parfois, qu'une porte entre la ville nouvelle et la médina du Moyen Age, et le même crayon de khôl entre tradition et coquetterie : il reste une intégrité et une richesse culturelle ou l'expérience humaine se mesure à la simplicité et à la grandeur de geste millénaires, celui de l'artisan au fond de son échoppe, ceux du muletier au fil de ruelles étroites et inquiétantes comme des goulet... ou celui du quidam qui offre le thé à la menthe comme une main tendue en signe de paix.

AGADIR
Toute blanche,bien conçue et aérée la ville d 'Agadir manque cependant de charme. Autour du centre ville se développe une agglomération étendue dont les avenue sans fin n'invitent guère à la promenade. La principal attraction touristique de la ville reste donc sa belle et longue plage de sable fin,prisée des adeptes de la position horizontales sous le soleil , mais dont se lasseront assez vite tous les autres... Rappelons toutes fois qu'Agadir est un point de rendez-vous idéal et reposant avant d'entreprendre des excursions vers le Sud atlantique ou vers l'arrière pays et l'Anti-Atlas.
Durée : une demi-journée permet d'avoir un bon aperçu de la ville et de visiter le musée municipal.
La Kasbah est le plus beau site d'Agadir, Véritable nid d'aigle dominat l'océan de 236 m, elle offre sur la ville, ses installations portuaires et industrielles,une vue remarquable.
Elle fut édifiée en 1540 par Mohammed ech Cheikh pour servir de base d'attaque contre la forteresse portugaise. Craignant un retour offensif des Portugais,Moulay Abdallah la rebâtit en 1752 et y installa une garnison de 2000 renégat et turcs. Une inscription en arabe et en hollandais rappelle que les Pays-Bas y installèrent un comptoir en 1746.Avant de monter sur les rempart ( reconstruits après le séisme) pour contempler la cité d'aujourd'hui,tournez un instant votre regard et vos pensées vers cette esplanade chaotique qui en occupe l'intérieur: ici s'étendait l'un des quartiers les plus peuplés de l'Agadir d'avant le séisme. Rien n'a pu être sauvé et , sous les ruines aplanies au bulldozer,quelque milliers de victimes sont en seventies la même ou elles vécurent.
Le port d'Agadir est depuis son origine,un port de pêche très moderne ou les poussons sont immédiatement traités dans 17 conserverie, 8 usines de sous-produits et 6 usine frigorifiques; il est l'un des tout premiers ports sardiniers du monde,ayant dépassé son rival Safi. La vente aux enchère du poisson a lieu l'après-midi. Mais c est aussi un port de commerce,le quatrième du Maroc. Par Agadir transitent les importation hydrocarbures céréales,bois et les exportations d'agrumes,primeurs,produits agricoles,minerais,conserves et divers sous produits du poisson.
la ville moderne : le centre ville est parcouru par les avenues Genetal-Ketani, Hassan II, des FAR ,du Prince Moulay Abdallah et du Prince Sidi Mohamed. Ces artères entre lesquelles s'intercalent des zones piétonniers et que bordent des restaurant,des boutiques et des magasins d'artisanat,forment le coeur anime de la ville. Celui-ci est séparé de la zone touristique ou est implanté la plupart des hôtels par l'avenue Mohammed V. En dépit de l'unité architecturelle de la ville, certains bâtiments ressortent de l'ensemble.
La poste principales,oeuvre de l'architecte J-F Zevaco, se signale par un pan de béton brut,incliné vers l'avant,qui en constitue la façade. A l'intérieur,l'ambiance est rendue très accueillante par un éclairage zénithal, l'utilisation du bois de cèdre et une finition raffinée.
L'hôtel de ville, à cote de la poste conçu par le même architecte est de facture plus classique.
En empruntant l'av des FAR, on atteint l'agréable jardin du portugal.
Presque à l'opposé, la caserne des sapeurs-pompiers développe un large croissant de béton dominé par une tour d'entraînement. En face,joli jardin d'Ibn Zaidoun.
En circulant dans la ville,on peut voir encore une école primaire dans laquelle l'architecte J-F.Zevaco a traité des éléments ordinaires selon une conception sculptural très poussée. Du même architecte,intéressante villas en bande dont les cours jardins sont bien adaptées au climat.
Proximité immédiate,d'autre villas en bande,à un ou deux niveau, et couvertes de voûtains,offrent une solution originale aux problèmes de l'habitat local.
A la limite de la ville et de la zone hôtelière et balnéaire,ou pourra voir également le théâtre en plein air et le musée municipal Bert Flint qui abrite une importante collection d'objet traditionnels du sud marocain.

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